La France apparaît comme l’un des pays au monde qui possède le plus grand nombre de personnes évoluant dans le secteur médical. Elle compte en effet près de 210 000 médecins, dont 45 000 chirurgiens dentistes et 20 000 sages femmes. Le premier tiers de ces médecins exerce dans les hôpitaux, et les deux tiers restants sont constitués des médecins libéraux et de ceux travaillant pour la médecine du travail et l’éducation nationale. Cependant, on assiste à un manque grandissant de médecins, du fait du vieillissement de la population, et du départ à la retraire d’un grand nombre de médecins nés pendant la période du baby boom. D’autres études menées par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) indiquent également que le nombre de médecins par habitant diminuera de près de 10 % d’ici 2030. De plus, certaines branches de la médecine manquent cruellement de praticiens spécialistes, et d’importantes disparités géographiques sont observées, concernant l’installation des médecins dans les différentes régions de France. En effet, aujourd’hui, les délais pour obtenir un rendez vous chez les ORL, radiologues ou ophtalmologistes se comptent en plusieurs mois, et alors que la région sud est de la France connaît une forte densité de médecins, le nord ouest est quant à lui marqué par la pénurie médicale. Pour faire face à ces problèmes, l’Etat envisage de recruter plus de 200 000 fonctionnaires pour les hôpitaux, et cela sur une période de quatre ans. Par ailleurs, des dispositifs ont été mis en place de manière à inciter l’installation des jeunes diplômés dans les régions ou les médecins se font rares. Enfin, les pouvoirs publics quant à eux tentent de remédier au problème en augmentant le numerus clausus, servant à déterminer le nombre d’étudiants admis chaque année aux études médicales en France.
Le métier d'infirmier
L’infirmier est une personne en charge de prodiguer des soins qui sont la plupart du temps prescrit par un médecin, et d’effectuer des actes médicaux pour des personnes malades de manière à compenser leur perte d’autonomie et à les guérir. Il est aussi le lien indispensable entre le médecin et le patient.
Ses taches concrètes consistent à faire des perfusions, des prises de sang, veiller les malades, être disponible et à l’écoute des patients.
Les tâches qui lui reviennent sont également mentionnées de manières plus détaillées dans le Code de la Santé Publique, articles R 4311-1 à R 4311-5. On y trouve par exemple son devoir de proposer des soins et procédés visant à assurer l'hygiène de la personne et de son environnement, d’effectuer des soins et surveillance des patients sous dialyse rénale ou péritonéale ou encore de permettre les soins et surveillance des patients placés en milieu stérile.
Les infirmiers sont présents à tous les niveaux du secteur médical, et sont indispensables au bon fonctionnement de chacun des services dans les hôpitaux.
Le problème majeur est actuellement la pénurie que connaît la profession. En effet, le secteur médical français aurait besoin d’au moins 20 000 postes d’infirmiers supplémentaires. Ceci explique donc la colère des infirmiers qui, submergés et surmenés, dénoncent leur conditions de travail. Certains d’entre eux ont même décidé de se mettre à leur compte pour mettre un terme à la cadence infernale qu’ils étaient obligés de tenir dans les hôpitaux.
En ce qui concerne la formation d’infirmier, tout le monde peut se présenter au concours sous réserve d’être titulaire d’un Baccalauréat. Le concours consiste en une série d’épreuves portant sur la culture générale, de tests psychotechniques, et en un entretien destiné à évaluer la motivation du candidat.
La réussite à ce concours permet ensuite d’accéder à l’un des 346 instituts de formation en soins infirmiers (IFSI). La formation dans ses instituts dure trois ans et se compose à 50% de stages pratiques dans les hôpitaux.
Après l’obtention du diplôme, il est possible se spécialiser en puériculture par le biais d’une formation supplémentaire de un an, ou bien de devenir infirmier anesthésiste ou de bloc opératoire si l’on dispose de deux années d’expérience professionnelle.
Le métier de médecin généraliste
Le médecin généraliste est le spécialiste de la santé en charge de pratiquer des soins médicaux et de suivre durablement les patients d’une communauté. Il évolue la plupart du temps dans une commune, et traite l’ensemble de ses habitants, sans faire aucune distinction quant à leur maladie, leur sexe, ou leur âge.
Le médecin généraliste peut travailler dans les hôpitaux ou évoluer dans un cabinet en tant que médecin libéral. Lorsqu’il évolue en libéral, il s’agit la plupart du temps d’un médecin traitant, d’un médecin de campagne, ou encore d’un médecin de famille. Dans ce cas là, il est souvent amené à exercer directement au domicile des patients, et doit donc savoir gérer les différents contextes sociaux dans lesquels il évolue.
Le médecin généraliste traite principalement des cas de maladies chroniques et intervient auprès de patient sur le long terme. En effet, il peut s’agir de personnes qu’il soigne depuis plusieurs années, voire durant toute leur vie. Il intervient sur l’ensemble des problèmes de santé des patients, mais peut être amené à les orienter vers un confrère spécialiste lorsque cela est nécessaire.
Les études en médecine générale sont constituées de trois cycles. Le premier cycle se compose de deux années. La première année correspond à la passation du concours de médecine. Ici, l’ensemble des étudiants décident du concours qu’ils envisagent de passer pour devenir soit dentiste, sage femme, ou encore pharmacien. La deuxième année commence par un stage en milieu hospitalier d’une durée de quatre semaines.
Le deuxième cycle correspond aux études médicales et dure quatre ans. La première année de ce cycle est marquée par les nombreux stages effectués en milieu hospitaliers. Ensuite, les trois années suivantes sont un mélange d’apprentissage théorique et pratique portant sur la prévention, la pathologie, et la thérapeutique entre autres. Pour pouvoir accéder au dernier cycle, il est indispensable de valider la formation théorique ainsi que l’ensemble des stages effectués. Cette validation de l’apprentissage permet ainsi l’obtention d’un certificat.
Le troisième cycle correspond à l’internat. Ici l’étudiant doit se soumettre à des épreuves nationales, qui lui permettront, suivant son classement, de choisir la région dans laquelle il veut exercer, ainsi que la spécialité qu’il désire pratiquer. Pour le médecin généraliste, la fin de ces neuf années d’études lui donnera la possibilité d’ouvrir son propre cabinet.
Pour ce qui est du salaire moyen d’un médecin généraliste débutant, il est estimé à 2800 euros net, mais cette valeur varie beaucoup, selon que le médecin exerce en libéral ou à l’hôpital.
Le métier de kinésithérapeute
Le kinésithérapeute, ou masseur kinésithérapeute est le spécialiste dont le métier est de prodiguer des soins, par le biais de massages médicaux, ou via l’utilisation d’instruments spécifiques, permettant la rééducation motrice de personnes souffrant de traumatisme physiques, conséquents la plupart du temps d’un accident ou d’une maladie.
Le masseur kinésithérapeute intervient donc auprès de personnes sujettes à des problèmes neurologiques, et paralysées, ou encore auprès d’autres souffrant de difficultés respiratoires, ou de douleurs inflammatoires. Ainsi le but est de permettre à ces patients de recouvrir leur capacité fonctionnelle.
Ce spécialiste intervient habituellement sur prescription médicale et travaille étroitement avec le personnel médical qui suit le patient. Ses tâches concrètes consistent en l’élaboration d’un programme de soins qui se base sur les caractéristiques médicales, psychologiques, et socioéconomiques propres du patient, et faisant suite à un examen détaillé de ce dernier.
On assiste actuellement à une augmentation des interventions des kinésithérapeutes qui se font sans qu’elles soient au préalable prescrites par un médecin. En effet, de plus en plus de kinésithérapeutes interviennent dans des domaines variés, tels que le sport ou encore la thalassothérapie.
Ils proposent dans ce cas des soins divers tels que la relaxation, la remise en forme, ou le drainage du corps. Cette nouvelle tendance s’explique par la recherche grandissante du bien être physique, qui passe par la demande de soins de prévention et esthétiques.
L’exercice de ce métier nécessite l’obtention d’un diplôme d’état auprès de l’une des 36 écoles reconnues nationalement et agrées par le ministère de la santé. Pour étudier dans l’une de ces écoles, il faut également réussir le concours d’entrée qui nécessite quant à lui d’être titulaire du baccalauréat.
La formation pratique dure quant à elle trois ans et se compose de stages en milieu hospitalier. Elle comporte par ailleurs des cours portant sur l’anatomie, la morphologie, les pathologies respiratoires, neurologiques et cardiovasculaires. Les étudiants apprennent aussi la rééducation et la réadaptation en rhumatologie, et la kinésithérapie en médecine et gériatrie.
A la fin de cette formation, les jeunes diplômés ont la possibilité de choisir parmi plusieurs spécialités telles que la gériatrie, la pédiatrie, ou encore le sport. Enfin, le salaire d’un masseur kinésithérapeute débutant est de 1700 euros en moyenne. Mais ce dernier peut facilement doubler lorsque ce spécialiste évolue en libéral.
Le métier de gynécologue
Le métier de sage femme
Il s’agit là d’une profession médicale dont les principales fonctions sont le suivi et l’accompagnement des femmes enceintes avant, pendant et après leur accouchement. La sage femme est amenée à pratiquer des échographies et des examens cliniques. Elle procède également au dépistage de certaines maladies que pourraient avoir le fœtus et à la prévention d’autres pathologies menaçant l’enfant ou la future mère.
Le métier de sage femme comporte par ailleurs une importante dimension psychologique, dans la mesure où ce spécialiste se fait souvent le confident de la future mère, lui prête une oreille attentive, la rassure, et lui prodigue les meilleurs conseils pour l’aider à faire face et à gérer cette nouvelle situation.
En ce qui concerne le domaine d’activité, il faut savoir que 80 % des sages femmes évoluent en milieu hospitalier, qu’il s’agisse d’établissement privés ou publics. Les 20 % de praticiens restants exercent en libéral, ou dans des services de protection maternelle et infantile, et œuvrent ainsi pour les femmes enceintes les plus démunies.
La sage femme se charge du déroulement de l’accouchement dès lors que le travail commence, et cela jusqu'à la dernière phase que l’on nomme « la délivrance ». Il s’agit d’un travail de longue haleine, qui peut durer de deux à vingt heures.
Dans 70 % des cas, l’accouchement se passe sans complications. Cependant, dans les autres cas problématiques, lorsque l’accouchement requiert une césarienne par exemple, la sage femme se doit de faire appel au chirurgien, ou à l’obstétricien.
Ainsi, ce métier requiert d’avoir des qualités telles que l’écoute, la disponibilité, la diplomatie, et une bonne résistance mentale et physique.
En ce qui concerne la formation à ce métier, elle est proposée par certaines écoles reconnues par le Ministère de la santé, les seules à pouvoir délivrer le diplôme d’état de sage femme. Il faut réussir le concours d’entrée pour être accepté dans l’un de ces établissements.
S’ensuit une formation de quatre ans, pendant laquelle ces futurs spécialistes recevront des cours théoriques de sexologie, microbiologie, anatomie, obstétrique et gynécologie entre autres. L’enseignement pratique constituera quant à lui une part importante de la formation. En l’occurrence, chaque étudiant participera dès la première année d’étude au déroulement d’un accouchement.
Enfin, toute nouvelle sage femme débutante peut prétendre à un salaire de 1700 euros nets. Par ailleurs les demandes de sage femme sont importantes, et la profession manquera de personnel dans les années à venir.
Le métier de gynécologue
Le gynécologue est le médecin spécialisé qui pratique la gynécologie. Le terme gynécologie est un mot dont l’étymologie signifie « étude de la femme ». Ainsi, ce médecin intervient à chaque étape de la vie d’une femme, dès lors qu’elle commence son activité sexuelle.
Au début de l’activité sexuelle, le gynécologue intervient auprès de la patiente et l’aide dans le choix de la méthode de contraception qui lui convient le mieux. Durant la vie sexuelle, ce dernier prévient la patiente des risques de maladies sexuellement transmissibles et traite les éventuels problèmes de dérèglement hormonal. Il participe également au bon déroulement de la grossesse. Enfin, il conseille les femmes lorsqu’ elles atteignent la ménopause, et les aident à se sentir mieux durant cette phase inconfortable de leur vie.
De manière concrète, le gynécologue procède à l’examen gynécologique des patientes qui le consultent. Cela consiste généralement au prélèvement de cellules du col de l’utérus dans le but de détecter d’éventuelles lésions cancéreuses. Cet examen porte aussi le nom de « frottis gynécologique » et nécessite l’utilisation d’un spéculum. La palpation des seins, fait aussi partie de ses compétences, et cela de manière à prévenir tous risques de cancer du sein. Il est également compétent pour prévenir d’autres types de cancer, tels que le cancer de l’ovaire, de la vulve ou du vagin. Il lui est possible d’effectuer des densimétries osseuses pour lutter contre les risques d’ostéoporose.
Pour devenir gynécologue, il faut tout d’abord réussir le concours d’entrée aux études de médecine général. Ensuite la réussite du concours pour devenir interne est indispensable. S’ensuit 5 années d’études de spécialisation en gynécologie.
Le gynécologue a la possibilité d’évoluer en milieu hospitalier ou en libéral. Enfin, son salaire est de 3800 euros par mois en moyenne lorsqu’il exerce dans un hôpital, contre 7000 euros s’il évolue dans son propre cabinet.